La classe de neige d'Emmanuel Carrère

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La classe de neige d'Emmanuel Carrère

Bonjour tout le monde! Il me semble que cela fait un bon moment que je ne vous ai pas parlé ici. Habituellement, si je ne publie pas sur le blogue, c'est parce que je n'ai pas eu le temps de lire ou de terminer une oeuvre. Or, en ce moment, c'est tout le contraire: je lis tellement que j'oublie d'écrire mes critiques! Eh oui, quel malheur... Bref, en ce début de l'année 2019, je prends quelques secondes pour souhaiter à tous mes lecteurs et abonnés la santé, l'amour, le bonheur et surtout, le temps de lire!

Pour finir l'année 2018 en beauté, j'ai lu un court roman d'Emmanuel Carrère intitulé La classe de neige. Cet auteur m'avait happée par la vérité et la profondeur de son livre L'Adversaire, un récit perturbant sur un meurtrier profondément mythomane que je vous conseille fortement. La classe de neige, toujours dans une ambiance angoissante, présente les vacances scolaires du petit Nicolas. Marginal, solitaire et peu social; Nicolas appréhende le déroulement de son séjour dès son arrivée au camp, en retard sur les autres, mené par son père plutôt que par le bus scolaire. Peu après le départ de ce dernier, il réalise avoir oublié son sac d'effets personnels dans le coffre de l'énorme camion blanc.

À peine ses bagages déposés, le petit s'imagine les scénarios les plus dramatiques, les plus sanglants. Son imagination sans fin nous pousse à nous demander où se situe la limite entre la réalité et la fiction. Nicolas ne fait pas plus d'efforts qu'il faut pour s'intégrer au groupe, préférant de loin l'affection des moniteurs, plus particulièrement celle de Patrick. Il tombe malade, s'isole. Un drame plombe sur lui...

Carrère est maître de la tension  narrative. Je me rappelle, la semaine dernière, m'être endormie après avoir lu un seul chapitre de ce roman et m'être réveillée, quelques minutes plus tard, en sursaut, ayant rêvé à une panoplie d'événements sanglants. Le lecteur, dès le début, reconnaît que quelque chose cloche. Or, jusqu'à la toute fin, impossible de mettre le doigt sur le bobo, impossible de mettre des mots sur l'événement tragique qui s'envient. 

J'ai fort apprécié ce récit, ma foi, stressant. J'ai également aimé retrouvé Carrère dans le même genre d'oeuvre et de style que dans celui de L'Adversaire malgré le fait qu'il s'agissait ici de pure fiction. 

La classe de neige
Emmanuel Carrère 
Folio (1995)
148 pages 

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2 commentaires

  1. Merci pour cet article alléchant ! Je vais m'empresser d'aller à la médiathèque...

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    1. Je suis extrêmement contente de vous avoir inspiré! Bonne lecture :)

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