Parfait pour un bas de Noël: Le joueur d'échecs de Stefan Zweig

by - 16 h 51 min 00 s

Le joueur d'échecs de Stefan Zweig

En 2018, bientôt 2019, les tendances minimalistes et zéro déchet sont en vogue. Pour une fois, la mode n’est pas associée à la consommation excessive et à la tendance générale à préférer acheter à la place de réparer ce que l’on possède déjà. Ces mouvements m’ont inspirée, je me suis demandée : qu’est-ce que je peux offrir à quelqu’un qui lui fasse vivre une expérience, qui lui apporte autre chose qu’un bien matériel ? À cette question, vous aurez vite compris que j’ai répondu : la culture! Une histoire! Un livre! Dans mon entourage, tout le monde connait ma passion pour la lecture, j’ai toutefois remarqué qu’on était réticent à m’offrir une œuvre en cadeau. A-t-on peur de me décevoir, de ne pas entrer dans mes goûts littéraires ? Pourtant, la plupart de mes grands coups de cœur SONT des suggestions. En fait, presque tous les livres que j’ai lu dans ma vie m’ont été suggérés par un collègue, par une amie, par un professeur, par mon copain, par ma famille, et même par un livre lui-même!

J’ai décidé que, tout au long du mois de décembre, j’allais vous partager de courtes lectures (très abordables) qui se faufileraient bien dans le bas de Noël d’un de vos proches. Même pas besoin d’avoir lu le livre! Je vous en fait un bref résumé, puis je vous mentionne pourquoi je vous le conseille.  

Il n’y a pas très longtemps, j’ai lu pour la première fois une nouvelle de l’auteur Stefan Zweig, c’était Amok. J’avais adoré le style de l’auteur et sa façon habile d’amener le lecteur d’un récit à l’autre, dans une narration en mise en abime. Ces temps-ci, les pannes de lecture sont nombreuses, je dois l’avouer. Il m’arrive de m’empêcher de lire certains romans qui me tentent, au profit de ceux reçus en service de presse. Or, hier, j’ai décidé que c’en était assez et j’ai empoigné le second Zweig qui m’attendait sur mes tablettes : Le joueur d’échecs.

Cette nouvelle commence, comme Amok, sur un bateau. Le narrateur, toujours inconnu, remarque un homme qui attire la foule. Après avoir questionné son compagnon de bord, il réalise qu’il s’agit du champion du monde des échecs, Czentovic. Le curieux personnage nous apparaît comme apathique, mais le narrateur en est fortement intrigué. À son sujet, on raconte pleins d’histoires. Il ne serait pas brillant du tout, malgré son talent aux échecs. Il ne serait même pas capable d’écrire quelques lignes sur une feuille, selon les dires de d’autres gentlemen sur le bateau. Dans le désir d’un jour pouvoir aborder le jeune prodigue de 21 ans, notre narrateur tente de l’attirer dans le smoking room pour une partie. Contre toute attente, et dans des circonstances nébuleuses, cela fonctionne. Une partie entre un arrogant entrepreneur, une connaissance du narrateur, et Czentovic commence.

Interrompus en plein milieu du jeu par un homme curieux qui s’y connait étrangement bien en échecs, Czentovic et le groupe de joueurs plutôt médiocres en viennent à une partie nulle. Qui est cet homme ? D’où lui viennent ces compétences incroyables ? Peu à peu, le narrateur parviendra à découdre l’histoire renversante, qui prend place en plein cœur de l’époque nazie, de cet inconnu.

Un classique qui se lit doucement, dont le rythme n’est pas effréné, mais dont le sens est fort. Si vous aimez la littérature allemande, vous dévorerez cette nouvelle. Elle m’a d’ailleurs, en certains points, rappelé Novecento : pianiste de Baricco. Comment aurais-je pu ne pas aimer ?

Le joueur d’échecs
Stefan Zweig
Le livre de poche (2013)
111 pages

Vous pourriez aussi aimer

2 commentaires

  1. Un livre que j'ai beaucoup aimé! Je suis contente parce que je l'ai trouvé dans une vente d'occasion tout récemment et je compte bien le relire. C'est une belle suggestion :)

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Merci! Les bouquineries d'occasion sont toujours un endroit parfait pour trouver de bons titres!

      Effacer