Conte poétique: Poupée de rouille de David Ménard
Poupée de rouille de David Ménard est arrivé juste à temps dans ma boîte aux lettres. La veille au soir, j’annonçais aux dames qui participent au cercle de lecture que j’anime en bibliothèque ce que serait notre nouvelle thématique littéraire pour le mois d’octobre. En déclarant que j’avais choisi : « Le fantastique par les personnages et les créatures qu’il abrite », j’ai réalisé que, moi-même, je n’avais aucune idée de ce que j’allais lire pour l’occasion. Le lendemain, Poupée de rouille apparut.
Réception des
généreuses éditions l’Interligne qui, je dois le mentionner, encouragent La Page
Ouverte depuis ses premiers instants, Poupée
de rouille est un ouvrage franco-ontarien qui se présente sous forme de conte
poétique. Le personnage au cœur du récit : La Corriveau, emblème mythique peuplant les légendes québécoises, fut une femme méconnue tout au long de sa vie, enfin, jusqu’à ce qu’elle
soit mise à mort, enfermée dans une cage de fer, pour avoir tué son mari.
Ménard offre ici à
ses lecteurs, non pas une refonte de la légende, mais plutôt un nouveau regard sur
Marie-Josephte Corriveau, sur sa vie comme sur sa mort. Il voit en elle une
sensibilité douce, dégagée de haine; une femme aux prises avec le désir d’aider, une vie qui s’est, malheureusement, soldée par une mort terrible, inhumaine.
À la fois historique,
touchant et narré dans un style envoûtant, Poupée
de rouille pousse notre curiosité, nous invite à nous renseigner sur cette
femme qui aura, sans nul doute, marqué l’imaginaire québécois.
Poupée de rouille
David Ménard
Éditions l’Interligne (2018)
139 pages
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