Empreintes de Lise Gaboury-Diallo
C’est avec grand plaisir que je vous annonce l’arrivée d’un nouveau
partenaire sur le blogue : Les Éditions du Blé. Si vous me suivez sur Instagram (@bloglapageouverte), vous avez
probablement vu, au cours des dernières semaines, ma publication sur le recueil
de nouvelles Bref, conçu dans l’amont
du 150e du Canada. Et bien, cette fabuleuse maison d’éditions
franco-manitobaine a eu la gentillesse de me faire parvenir par surprise trois de
ses plus récentes parutions! Quel ne fut pas mon bonheur lorsque j’ouvris ce
gros colis et que je découvris ces ouvrages! Le tout, accompagné d’une
sympathique note de leur part! Enfin, aujourd’hui, j’avais envie de vous
présenter le recueil de poésie Empreintes
de Lise Gaboury-Diallo, publié en 2017 aux Éditions du Blé.
La poésie est un genre qui me semble un peu plus ardu à commenter. J’ai
souvent l’impression de ne pas être en mesure de rendre justice à un poème en
le résumant. Voici donc un extrait qui m’a particulièrement touchée, suivra mon
avis sur celui-ci :
ils ne se parlent presque plus
pas souvent
ce vieux couple fripé
fatigué
d’un ennui cyclique
et d’une rouille du temps
friable comme les os[1]
(…)
Ce passage tiré du poème intitulé Moineaux,
qui est d’ailleurs le premier texte du recueil et mon préféré de tous, aborde
les thèmes de la vieillesse, de l’amour et du temps qui passe dans une
simplicité pourtant si riche de sens. On visualise très bien le portrait d’un vieux
couple, assez indifférent l’un envers l’autre, mais qui détient encore le
souvenir d’un amour charnel, passionnel.
Le reste de l’ouvrage est divisé en plus grandes sections : Mon sanctuaire ornithologique, Babioles de
fête, Mes bigarrés et Empreintes. Dans
la partie Babioles de fête, les
comparaisons et les métaphores à propos de friandises et de pâtisseries sont
nombreuses. Ce choix de sujet m’a impressionnée, on ne le croise pas
fréquemment en littérature. Ce fut comme un vent de fraîcheur au cœur de mes
lectures parfois assez chargées.
(…) où je retrouve
ces vagues
réminiscences
au gout
doucereux
de sève d’érable[2]
La plume de Gaboury-Diallo sait tirer des petits phénomènes de la vie
beaucoup de réflexions sur le temps, sur la marque que nous laissons dernière nous
dans le monde. D’où son titre Empreintes qui
reflète bien l’ambiance de l’œuvre. Sans aucun doute, j’ai apprécié découvrir
cette auteure et cette maison d’édition! À découvrir!
Empreintes
Lise Gaboury-Diallo
Les Éditions du Blé (2017)
79 pages
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