Poésie: Les impuissances de Brigitte Meloche
Reçu il y
a à peine quelques jours, j’ai parcouru le tout petit recueil de poésie de
Brigitte Meloche : Les impuissances en
une heure à peine. Je tiens d’ailleurs
à remercier la maison d’édition L’Interligne, avec qui je collabore depuis pratiquement
un an déjà, pour l’envoi de nombreuses œuvres franco-ontariennes de qualité au
cours des derniers mois.
Son
recueil est en réalité une œuvre à part entière, suivie. On y découvre, par le
biais d’une prose poétique, de segments de la vie d’une femme blessée par un
parcours amoureux pénible. Trompée, manipulée, il y a place à interprétation. On
sent l’urgence de vivre, de se libérer de cette emprise nocive. Elle voyage, se
perd, et ses enfants, en quelque sorte, la sauve. Elle renaît, réapprend à
vivre.
« La petite Lydia me bécote le cou. Elle m’adore.
Elle me demande pourquoi le bourdon vengeur m’a piqué la paupière. Pourquoi les
hauts épis cachent la vérité.
Parce que l’amour est un feu que je ne sais
pas étouffer, Lydia. » (p. 67)
La plume
de Meloche est très imagée. L’animal, tout comme la nature, sont très présents
dans ses vers et les enrichissent d’une façon très originale. Malgré mes
connaissances assez restreintes en poésie, je peux affirmer sans problème que Les impuissances m’a fait passer un
excellent moment de lecture bien que bref (trop bref) et que j’en ai décelé de
réelles petites perles littéraires.
« Certains crocs acerbes égratignent des
pages ; d’autres les perforent. Et alors, il faut tout recréer. » (p.75)
Une œuvre à découvrir.
Les impuissances
Brigitte Meloche
Éditions l’Interligne (2018)
82 pages
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