Essai: Le niveau baisse! par Benoît Melançon

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Le niveau baisse! par Benoît Melançon

La question de la langue au Québec ne date pas d’hier. Il n’est pas rare d’entendre dire des Québécois que l’on parle mal, que l’on utilise beaucoup (trop) d’anglicismes et que notre français n’est en réalité « pas du vrai français ». Or, ces idées reçues sont elles bien fondées ou agissent-elles plutôt comme de vieilles rengaines empêchant le peuple québécois d’être enfin fier de sa langue ? Dans son essai Le niveau baisse! (et autres idées reçues sur la langue) paru en 2015 aux éditions DelBusso, Benoît Melançon fait la part des choses.

En effet, l’auteur soulève un à un les préjugés les plus connus entourant le parler québécois dans le but de mieux les démystifier par la suite. On y aborde notamment la fameuse question du franglais, la préconception qui nous pousse à croire que tous les mots se trouvent dans le dictionnaire et, bien sûr, l’idée que les jeunes d’aujourd’hui parlent moins bien qu’« avant », cette période mystérieuse à laquelle tout le monde se réfère depuis toujours.

 Il va sans dire, cet essai m’a fortement rappelé une de mes lectures récentes : La langue affranchie d’Anne-Marie Beaudoin-Bégin. Dans les deux cas, on y dénonce les fausses croyances en ce qui a trait à la langue au Québec.  Un peu moins narratif que La langue affranchie, Le niveau baisse! offre plutôt des notions socio-historiques ayant amené certains à croire ces préjugés. Toutefois, dans les deux cas, on décèle de la part des auteurs un immense amour pour la langue française québécoise.

Et vous, Québécois ou pas, que pensez-vous de l’état de la langue aujourd'hui?

Le niveau baisse (et autres idées reçues sur la langue)
Benoît Melançon
DelBusso Éditeur (2015)
118 pages

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