Contre la peine de mort: Claude Gueux de Victor Hugo

by - 09 h 30 min 00 s

Vous êtes présentement en train de lire le 100e article publié sur La Page Ouverte! C’est presque deux ans de publications hebdomadaires! J’en suis fière! Bref, pour l’occasion, j’avais envie de vous présenter un tout petit bouquin d’un auteur qui me passionne, qui me tient dans ses mots chaque fois que j’ai la chance de lire un de ses ouvrages, j’ai nommé : Victor Hugo. Un de mes textes préférés de cet auteur serait certainement Le dernier jour d’un condamné, un cours roman qui présente la vie d’un condamné à mort quelques heures seulement avant son exécution. Je me rappelle que cette lecture m’avait incroyablement touchée et que j’avais adoré la plume vraie, mais tellement poétique d’Hugo.

À la librairie la semaine dernière (mais qu’est-ce que je faisais là avec cette pile qui m’attend sur mon bureau? Je ne sais pas!), je suis tombée en amour avec le graphisme des nouveaux programmes de Librio (une maison d’édition tellement abordable!). Heureusement, je me suis contenue et je n’en ai acheté que deux : les récits d’Aladin des Mille et une nuits et Claude Gueux et autres textes contre la peine de mort de Victor Hugo.

Claude Gueux raconte l’histoire d’un ouvrier qui, un jour, afin de faire manger sa femme et son enfant, en vient à voler de la nourriture. Déclaré coupable, celui-ci se voit attribué une peine de cinq ans de prison. Rapidement, Claude devient un modèle pour les prisonniers. On se réfère à lui constamment, on l’estime et on le respecte. Il possède une éloquence impressionnante pour un homme qui ne sait pourtant ni écrire ni lire. Peu à peu, il se rapproche d’un certain Albin avec lequel il prend l’habitude d’échanger de la nourriture. Le directeur, dans un excès de pouvoir, décide de les séparer pour aucune raison évidente. Claude est révolté. Pourquoi lui avoir enlevé son ami? Ils n’avaient rien fait de mal. Or, malgré toutes ces supplications, le directeur ne clenche pas. Les deux hommes restent séparés. S’enclenche alors une certaine préparation du côté de Claude : s’il refuse une dernière fois de lui ramener son Albin, il tuera le directeur. Comme de faite, le prisonnier assassine l’homme et tente de se suicider, en vain. Il est donc condamné à mort et, par la suite, guillotiné.

Si je vous disais que je ne m’attendais pas à cette fin tragique, je vous mentirais. On comprend toutefois que ce que vise Hugo en nous racontant cette histoire dépasse largement la littérature. Très engagé, cet auteur admirable était fortement en opposition avec la peine de mort. En avance sur son temps, ses opinions étaient souvent contestées. Hugo voyait bien l’horreur derrière un tel phénomène sociétal. Le peuple s’agglomérait autour de la guillotine pour voir de pauvres hommes se faire enlever la vie de façon complètement absurde. Claude Gueux tout comme Le dernier jour d’un condamné, nous font voir l’autre côté de la médaille, l’homme derrière le prisonnier et le bourreau. Ce texte nous garde en constante nervosité, car on sait pertinemment vers quoi se dirige le protagoniste. Et ce rythme! En lisant, les phrases coulaient et le texte se lisait de lui-même. Une brève lecture que je recommande à tous les passionnés de classiques en quête d’œuvres brillantes, mais pas trop longues.

☆☆☆☆
Claude Gueux et autres textes contre la peine de mort
Victor Hugo
Librio (2017)
117 pages (34 pages pour la nouvelle)

Vous pourriez aussi aimer

2 commentaires

  1. 100 billets, Il y a de quoi être très fière.
    Surtout, continue sur cette lancée. C'est toujours un plaisir de te lire.
    (En passant, j'aime aussi beaucoup la nouvelle maquette de Librio)

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Je continue ce beau voyage, c'est certain! Merci d'être une lectrice fidèle! Et oui, les nouveaux Librio sont sublimes! Je pense qu'un second tour à la librairie sera nécessaire! Merci pour ce beau commentaire :)

      Effacer