Adaptation au cinéma: Et au pire, on se mariera par Sophie Bienvenu
Les adaptations de romans québécois au grand écran sont plutôt rares, mais toujours appréciées. Récemment, j’ai appris que l’œuvre Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu serait en cinéma dès le mois prochain. Ma curiosité piquée, La Mèche a eu la gentillesse de m’envoyer une copie de presse à parcourir avant la sortie officielle du film! La jeune Sophie Nélisse qui m’avait tant impressionnée dans son rôle dans La voleuse de livres en tient le rôle principal.
En sachant sommairement
qu’il s’agissait d’une histoire d’amour compliquée, je me suis lancée dans
cette lecture on ne peut plus différente de ce qu’il m’était dans l’habitude de
lire jusque-là.
Aicha a 13 ans et
elle vit à Montréal. Ses meilleures amies Mel et Jo font les rues et son
confident est un juif propriétaire du dépanneur au coin de la rue. Sans la
moindre figure paternelle et avec une mère plus ou moins présente dû à sa
carrière d’infirmière, elle se retrouve la plupart du temps laissée à
elle-même. Un beau jour, Baz, un bel inconnu, lui porte secours. C’est le coup
de foudre, mais Baz est trop vieux. Pas pour Aicha, non, pour la société. Ils
se retrouvent donc plusieurs fois à son appartement. Baz est plutôt réticent à
l’idée de côtoyer une fille de son âge. Aicha, elle, n’y voit aucun
inconvénient. Elle lui met la pression, le harcelle pratiquement. Leur histoire
est complexe, vouée à l’échec.
La narration se fait
à la première personne du singulier. Aicha semble être en dialogue avec autrui,
elle semble répondre à des questions, témoigner. Ce n’est que petit à petit que
l’on apprend qu’elle s’entretient en fait avec une travailleuse sociale au sujet
de Baz. Mais pourquoi? Car il serait coupable d’un acte terrible,
impardonnable. Le problème : Aicha en est la réelle investigatrice.
Parfois à la limite
de la vulgarité, je ne pourrais dire que cet ouvrage m’est complètement
renversée. J’ai trouvé certaines parties tirées par les cheveux, légèrement
improbables. Et au pire, on se mariera donne,
quant à moi, une vision bien stéréotypée d’une adolescente dite « dérangée ».
De plus, en termes littéraires, l’ensemble aurait pu être un peu plus recherché.
Une lecture
divertissante, sans plus.
Et au pire, on se mariera
Sophie Bienvenu
La mèche (2014)
152 pages
1 commentaires
Je suis d'accord avec toi. Surtout que j'avais l'impression que le narrateur faisait du coq à l'âne souvent, et je m'y perdais quelques fois aha ! Je crois que je n'apprécie pas le genre un peu trop poussé oralement + québécois, mais c'était une belle lecture malgré tout. Et cette façon de raconter était quand même justifiée compte tenu de l'âge du narrateur.
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