A Monster Calls de Patrick Ness: un touchant récit
Lorsque je lis en anglais, je suis un petit peu moins difficile en termes de lectures. Mes genres préférés, soit les romans historiques, contemporains et classiques, se retrouvent alors plutôt mis de côté. J’ai tendance à dévorer des œuvres populaires et même parfois, des romans jeunesse. On m’a récemment recommandé la lecture de A Monster Calls écrit par Patrick Ness. À la base, je crois que ce livre est classé au rayon des enfants, mais à la suite de cette bouleversante lecture, je suis convaincue que plusieurs adultes pourraient y trouver leur compte.
A Monster Calls nous plonge dans la vie du petit
Conor, treize ans, dont la mère est atteinte d’une maladie (on peut en déduire
qu’il s’agit d’un cancer). Un jour, au milieu de la nuit, à 12 :07 pour
être exacte, ce dernier est éveillé une fois de plus par un horrible cauchemar,
LE cauchemar. Cette même nuit, un monstre vient le visiter. Conor n’en est pas
effrayé, à vrai dire, il est plutôt perplexe. Que lui veut-il? À cela, la bête
lui répond seulement : Je vais te
raconter trois histoires et puis tu me raconteras la tienne. Ainsi, chaque
nuit, le monstre apparaît à sa fenêtre et lui raconte une bribe d’histoire.
Parallèlement, l’état de sa mère malade se détériore.
Ses traitements de chimiothérapie ne sont plus effectifs. Conor est forcé de vivre chez sa grand-mère qu’il
n’affectionne pas particulièrement. De nombreuses années plus tôt, son père les
a abandonnés, lui et sa mère, dans le but de fonder une nouvelle famille
ailleurs, aux États-Unis. Sans repère, Conor bouille de l’intérieur. À l’école
tout va mal et à la maison, et bien… il n’y a plus personne hormis ce monstre
dont l’utilité lui est encore inconnue.
Ce récit philosophique et profondément
métaphorique est d’une beauté implacable. Le deuil est difficile pour les
enfants parfois encore plus que pour des adultes qui eux, sont en mesure de
mettre des mots sur des sentiments. Apprendre à laisser-aller est un cheminement tout comme l’honnêteté envers
soi-même. Le thème est lourd et sombre, mais il est apporté d’une si délicate
façon, à la manière d’un conte. On en ressort avec une grande leçon de vie.
Confidence :
J’ai pleuré. Oui, j’ai pleuré. Il s’agissait du
premier roman qui me faisait cet effet. Sans commentaire, à vous de vous faire
votre propre opinion sur ce roman.
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