Les maisons de Fanny Britt
Les maisons de Fanny Britt, c’est le récit bouleversant de Tessa, mère de trois jeunes garçons et agente d’immeuble, dont la vie se voit chamboulée après avoir revu un amour enfoui depuis des années. Ceux-ci se sont donnés rendez-vous à la fin de la semaine et, entre temps, on revoit le passé de Tessa, les moments clés de sa vie, ceux qui l’ont forgée jusqu’ici.
Selon moi, il s’agit d’un ouvrage profondément
réaliste. Être mère, c’est de se donner entièrement et constamment et c’est
souvent d’oublier une petite part de soi. Tessa, en se remémorant son amour d’antan,
tente de se trouver elle-même. Comment en est-elle rendu là? Depuis quand le
transport d’un pont, d’un travail scolaire, est-il devenu le moindre de ses
soucis? Depuis quand son rôle de mère a-t-il pris l’emprise sur sa vie?
L’homme qu’elle rencontrera ce vendredi, l’homme qui
était à l’origine de tous ces papillons grouillants, cet homme, existe-t-il
encore? Vivre dans le souvenir d’un être aimé, c’est souvent de faire face à un
mur. Et Tessa le découvrira très bientôt…
En parcourant les courts chapitres de Les maisons, on se sent happés par les
événements aussi banals soient-ils. Tessa a mené une vie simple, continue,
ennuyante pour certains. Toutefois, en côtoyant son passé de si près, celle-ci
parvient à réaliser qu’elle a évolué et ce, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait
pensé.
« Rien ne se créer, rien ne se perd. Tout se transforme. »
Certains critiques se sont sentis « peu touchés » par les événements et par le récit vécus par la protagoniste. Or, bien que je sois encore très jeune et que la maternité ne fasse pas encore partie de mon quotidien, je vois cette œuvre d’un tout autre œil. L’évolution est partout autour de nous, peu importe notre âge. Chaque jour, nous devenons quelqu’un de différent, nous apprenons de nos erreurs et de nos bons coups. L’adaptation est progressive certes, mais elle est bien là.
« Rien ne se créer, rien ne se perd. Tout se transforme. »
Certains critiques se sont sentis « peu touchés » par les événements et par le récit vécus par la protagoniste. Or, bien que je sois encore très jeune et que la maternité ne fasse pas encore partie de mon quotidien, je vois cette œuvre d’un tout autre œil. L’évolution est partout autour de nous, peu importe notre âge. Chaque jour, nous devenons quelqu’un de différent, nous apprenons de nos erreurs et de nos bons coups. L’adaptation est progressive certes, mais elle est bien là.
À mon avis, si le livre de Britt est si touchant c’est
certainement parce que son point de vue est d’une profondeur incroyable. Une
mère voit grandir chaque jour devant ses yeux une parcelle d’elle-même. Elle
suit son évolution du jour zéro jusqu’à sa propre mort. Mais dans tout ça, où
est-elle ? Qu’en est-il de sa propre vie ?
En résumé, je suis bien heureuse d’avoir eu la chance
de m’armer de ce livre. Les couches de sens sont nombreuses même si l’ensemble
se lit comme un charme!
PS : Petit fait cocasse que je devais absolument
porter à votre attention. On retrouve dans ce livre une mention à mon nom de
famille! À un moment, l’auteure mentionne une petite boutique pour enfants qui
se nomme Deslongchamps sur la rue Laurier à Montréal. Étant donné la rareté de
mon patronyme, ça m’a fait sourire! Et il s’avère qu’il s’agit d’une vraie
boutique!
Les maisons
Fanny
Britt
Le
cheval d’août (2015)
222
pages
1 commentaires
Belle critique ! Ça me donne envie de le lire, surtout qu'il est dans ma PAl depuis un moment déjà :)
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