Réception: La lumière de l'été n'éclaire pas toujours ce que l'on croit

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La lumière de l'été n'éclaire pas toujours ce que l'on croit

Je débute cet article en remerciant Les Éditions l’Interligne pour le tout récent partenariat et l’envoi de cette grosse brique qu’est La lumière de l’été n’éclaire pas toujours ce que l’on croit de Michel-Rémi Lafond. Une belle découverte très prenante qui a éveillé mon côté artistique et qui m’a fait voyagé à travers l’Europe.

Ce roman est divisé en trois sections qui s’entremêlent : d’un côté, on nous offre le journal intime du jeune Didier dont la vie est désorganisée et dont les amours sont tout simplement désastreux. D’un autre, on suit le journal de Rodolphe, amateur d’art et écrivain de renom. À l’âge avancé, celui-ci est rempli de sagesse, mais toujours en quête d’expériences. La dernière section correspond à une narration omnisciente. Le changement de police de caractère nous permet de bien comprendre qui parle et à quel moment. Je croyais que cela allait m’embêter, mais au contraire, j’ai adoré! Les très courts chapitres allégeaient également la lecture de cet énorme livre de 600 pages.

C’est lors d’un voyage à Paris que leurs chemins se croiseront. Didier est accompagné de Claudia, sa chérie du moment, mais celle-ci, après quelques jours seulement, décide inopinément de retourner en Amérique. On apprendra plus tard qu’à partir de ce moment, elle fera tout en son possible pour ruiner la vie de son ex petit copain. Laissé à lui-même, Didier se lie d’amitié avec Rodolphe qu’il a rencontré à l’aéroport. Très vite, ils deviendront des amants. Élément qui surprend énormément le lecteur. En effet, on croyait pertinemment que Didier aimait seulement les femmes, mais non. Celui-ci a des tendances bisexuelles. La différence d’âge est frappante, leurs échanges brefs. Ils deviennent de bons amis tout de même et Rodolphe fait désormais office de confident à Didier.

Sans trop que l’on en comprenne le motif, Didier a des problèmes au travail. Il reçoit des plaintes. Aussi, son ex-copine Claudia fait tout pour gâcher sa vie, sans raison apparente. Elle utilise des stratagèmes qui sont plutôt enfantins et dignes de l’espionnage. De son côté, la mère de Didier, très contrôlante et protective en fait de même. Cette partie contrastait avec l’image que je me faisais des deux personnages principaux. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une faiblesse dans le texte. On aurait facilement pu couper une bonne centaine de pages, voire plus, en omettant cette partie tout en longueur.

Même si j’aurais aimé que l’auteur montre plus qu’il n’explique, les personnages de Didier et de Rodolphe étaient tout de même très attachants. Rodolphe, l’artiste, était très bien développé. Celui-ci émanait de connaissances en art, en philosophie et en lettres. C’était tout en beauté.

L’apport du voyage dans ce roman ajoutait une belle profondeur à l’œuvre. Les différences entre l’Amérique et l’Europe étaient bien marquées. On sent que l’auteur a beaucoup voyagé et qu’il s’est bien documenté pour l’écriture de ce roman.

Une lecture intéressante malgré quelques petites faiblesses.

La lumière de l’été n’éclaire pas toujours ce que l’on croit
Michel-Rémi Lafond
Les Éditions l’Interligne (2017)
629 pages

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