Première rencontre: Le joueur de Dostoïevski

by - 09 h 33 min 00 s

Le joueur de Dostoievski

Ah! Ce fameux Dostoïevski! 
Le populaire auteur de Crime et châtiment s'est souvent retrouvé au milieu de la conversation dans mes cours de littérature. On en parle, on en parle, mais vraiment, qui a pris le temps de le lire ? Moi même, je n'avais jamais mis les yeux dans un de ses bouquins. Or ma curiosité se retrouvait désormais piquée. 

Au travail/À la bibliothèque, en faisant du classement, j'ai trouvé une petite édition, toute discrète, du roman Le joueur de cet écrivain. Préalablement, j'avais eu l'intention de lire Crime et châtiment, mais sa longueur m'avait découragée. J'allais au moins découvrir la plume de Dostoïevski, c'était l'important.

Je me lance donc dans cet ouvrage sans en avoir entendu le moindre murmure. Le quatrième de couverture ne m'intéresse pas, je plonge, tout simplement. Dès les premières lignes, je m'attache au personnage principal d'Alexei Ivanovitch qui fait également office de narrateur. Dans un hôtel, en Allemagne (il me semble...), Alexei vit parmi une grande famille: le général, Polina, Mlle Blanche, De Grieux, etc. Ils sont soi des cousins éloignés, des amis ou des amoureux. Bref leurs relations sont complexes.

Alexei, au centre de ces particuliers, observe, juge et critique. Seul Polina fait réellement battre son coeur. Il en est fou amoureux. Peu à peu, par le biais de disputes avec celle-ci, Alexei Ivanovitch commence à comprendre la vraie nature qui unit les uns et les autres en ce lieu: l'argent. Le général est vidé et l'argent de Polina provient d'une mauvaise personne. Dans une impasse financière ou dans l'attente de ce que l'on leur doit, tous sont désespérés. Heureusement, leur grand-mère est mourante. Cette grand-mère si riche et si... détestable. Tellement qu'elle ne meure pas. À la grande surprise de tous.

Elle décide de jouer sa fortune à la roulette en compagnie de la seule personne qu'elle tolère: Alexei. Cette addiction la rend folle. Elle gagne gros puis perd tout. La bonne société la juge fortement, ses comportements ne sont pas acceptables. Désormais, c'est la famille ET la grand-mère qui sont ruinées. Il n'y a plus de retour en arrière possible. 

Pourtant, Alexei se met à jouer son propre argent. Et par le fait même, à gagner...

Ce roman m'a grandement divertie. Il m'arrivait de rire, car certains personnages comme la grand-mère étaient tout simplement attachants et rigolos. Leur façon de vivre était totalement marginale surtout si l'on se replonge à cette époque, un temps où la bonne conduite sociale était de mise. 

Le joueur rend nerveux. Il nous met à bout et dans un état de stress constant, comme si c'était nous qui jouait à cette fameuse roulette. La plume de Dostoïevski n'est pas complexe, mais elle nous fait vivre l'histoire. On ressort de cette lecture avec l'impression d'avoir vécu ces événements. Bref, j'ai beaucoup aimé.

Une magnifique première rencontre avec l'auteur. Dostoïevski, ce n'est qu'un au revoir. 

☆☆☆
Le joueur
Fiodor Dostoïevski
Babel (2000)
240 pages

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2 commentaires

  1. J'ai découvert le fameux écrivain russe avec Le joueur. C'était mon époque russe, puisque j'ai dévoré ensuite quelques autres opus avant de m'attaquer à Tolstoi.

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