Le Grand Cahier d'Agota Kristof!
Vous connaissez mon
très grand intérêt pour la Seconde guerre mondiale. En effet, sans même m’en
rendre compte, j’ai tendance à choisir des œuvres qui
traitent du thème de la guerre ou encore qui se déroulent dans cette période.
Cette fascination, je le crois, provient d’une grande curiosité qui me pousse à
essayer de comprendre la nature, les causes et les conséquences de tels
événements.
Comme vous devez
vous en douter, le roman présenté aujourd’hui est un ouvrage qui prend vie au cœur
d’un conflit qui, même s’il n’est pas mentionné, peut facilement être
interprété comme étant la Deuxième guerre mondiale.
Le Grand Cahier d’Agota Kristof parut en 1986 raconte le récit d’un
couple de jeunes jumeaux. Ceux-ci sont abandonnés par leur mère au tout début
de l’histoire. En effet, Klaus et Lucas (qui ne sont pourtant jamais nommés dans
le premier tome de la trilogie) se retrouvent à vivre sur la ferme de leur
Grand-mère (que l’on surnomme la Sorcière au sein du village puisqu’elle aurait
supposément empoisonné son mari). La narration se fait au « nous » dans le
roman. On en vient donc même à croire que ces deux garçons ne font qu’un. Ils
ont les mêmes envies en même temps (manger, boire, aller aux toilettes, etc.),
leur voix ne fait qu’une et on ne les distingue jamais vraiment l’un de l’autre.
Les jumeaux sont
marginaux. Malgré la terrible époque dans laquelle ils vivent et malgré une
Grand-mère sévère et exigeante, ils trouvent une façon de poursuivre leur
éducation par eux-mêmes. Les jumeaux se procurent le Grand Cahier. À l’aide d’une
bible et d’un dictionnaire, ceux-ci apprennent à écrire et à lire. Ils notent
leurs faits et gestes dans le Grand Cahier. Ajoutons à cela leurs nombreux «
exercices ». En effet, ces jeunes enfants pratiquement abandonnés à eux-mêmes
testent mutuellement leurs capacités. Plus ils grandissent, plus leurs
pratiques sont dangereuses. Ils commencent avec des exercices tels que :
le sourd et l’aveugle, l’un se bande les yeux, l’autre se bouche les oreilles.
Rien de bien dangereux. Or, ils en viennent à pratiquer des exercices de
cruauté : ils tuent des animaux dans la forêt, etc.
Le roman est
construit de telle façon que l’on sente qu’il s’agit du Grand Cahier lui-même.
Les chapitres sont courts. Les phrases sont courtes. Les mots seulement
objectifs, dénués d’émotions. On sent que l’auteure y a mis du sien. En effet,
si on connait un peu son histoire, on apprend qu’elle a vécu la guerre et qu’elle
en a été profondément touchée. Tous ces récits sont extrêmement personnels et c’est,
à mon avis, ce qui en fait l’incroyable beauté.
Sans trop vous
révéler l’histoire, je vous invite à découvrir cet ouvrage tout plein de
sagesse, de force et de courage.
☆☆☆
☆☆☆
Le Grand Cahier
Agota
Kristof
Éditions
du Seuil (1986)
168 pages
3 commentaires
Salut Megan, cela fait un moment que je ne suis pas passé sur ton blog par manque de temps. (Je suis toujours avec plaisir tes photos instragram). Ce livre a l'air particulier avec sa narration, mais du coup cela le rend assez original. J'avoue que lire sur la seconde guerre mondiale me met mal à l'aise surtout au sujet de la déportation. :) ^^ A bientôt.
RépondreEffacerMerci pour ton commentaire et pour ta visite! Je vais faire un concours Instagram pour mes abonnés très prochainement, fait moi signe si tu souhaites participer!
EffacerÀ bientôt! Megan
Oh ma lecture obligatoire pour mon cours de français à l'aire moins ennuyante avec ton article ! Merci!
RépondreEffacer