De mon auteur favori: Oscar et la dame rose
Un des romans les plus connus de Schmitt,
probablement par son nom plutôt original, est bien certainement Oscar et la
dame rose. Il s’agit d’un récit d’introspection qui porte sur la vie, la mort,
la maladie et la foi.
Oscar est un petit garçon atteint d’une
forme de cancer, la leucémie. Il vit ses derniers jours à l’hôpital, bien loin
de chez lui. Ses parents lui rendent visite le dimanche, mais il les méprise.
Les détestant chaque fois un peu plus pour leurs cadeaux inutiles; leurs
conversations presque inexistantes ainsi que leur incapacité à lui fournir l’amour
dont il a besoin à ce moment de sa vie. Pourtant, ce petit garçon est bien
entouré. De Popcorn, son ami obèse, à Einstein, un jeune à la tête énorme et à Bacon, un grand
brulé, il n’a pas le temps de se reposer! Peggy Blue, quant à elle, fait battre
son cœur.
Il ne faut toutefois pas oublier Mamie-Rose,
le personnage clé de cette histoire, celle qui permettra à Oscar de partir en
paix en lui faisant découvrir ce que sont Dieu et la foi. Même si Oscar n’admettra pas
totalement l'existence de ce dernier au cours de sa vie, celui-ci lui apportera l'espoir et le calme dont il avait besoin.
Le roman est sous forme de lettres adressées
à Dieu lui-même. Quelques passages m’ont beaucoup fait rire, comme lorsque
Oscar lui demande quelle est son adresse. Il a de la difficulté à comprendre
qui est Dieu et comment il fonctionne, après tout, il est encore un enfant.
Schmitt est maître dans l’art de faire
passer des messages lourds de façon fluide et naturelle à la fois. On parle d’un
enfant malade dans ce récit et pourtant, jamais je ne me suis sentie coupable
ou encore triste, car là n’est pas du tout le but de l’auteur. Son message est beaucoup
plus profond. Et c'est pour le partager que Mamie-Rose entre dans l'histoire.
Elle agit comme l’espoir en personne,
donnant au jeune garçon les ressources nécessaires afin qu’il s'éteigne dans une grande tranquillité
d’esprit. La dame rose l’encourage à affronter l’inconnu
et non pas à questionner l’inconnu. Elle l’invite à embrasser la mort comme une
nouvelle vie. J’ai trouvé ce personnage réconfortant, pas seulement dans le cadre
du récit, mais aussi dans la vie de tous les jours. Ses raisonnements apaisent
et nous portent à nous poser les bonnes questions, non pas celles qui n’auront jamais
de réponse.
En tout et pour tout, j’ai adoré, une fois
de plus, la plume de mon auteur favori : Éric-Emmanuel Schmitt. Cet homme,
à la fois philosophe et écrivain, ne finira jamais de me surprendre dans sa
façon de voir le monde.
Oscar et la
dame rose
Éric-Emmanuel
Schmitt
Albin Michel
(2002)
100 pages
2 commentaires
C'est avec ce livre que j'ai découvert EE Schmitt.... J'avais 14 ans à l'époque, il m'a bouleversée !
RépondreEffacerContente de l'entendre! J'ai aussi beaucoup aimé!
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